Les Mains Pures sous les Murs Fêlés

 

Les Mains Pures sous les Murs Fêlés

Les archives s’engorgent d’encre empoisonnée,

Vestiges d’échos morts que l’ombre a façonnés.

Une lézarde glisse, muette, le long des pierres,

Où s’insinue l’envie, rampante et meurtrière.

Combien de temps le silence tiendra le seuil,

Avant que le serpent n’éclose sous le linceul ?

Car le venin prospère là où le cœur s’éteint,

Et leur rage s’aiguise sur l’éclat de ton teint.

Toi, mon havre debout dans l’hiver des visages,

Et moi, ton doux secret à l’abri du carnage.

Ils jalousent ta force, ton feu tranquille et clair,

Leurs yeux sont des poignards au creux de la lumière.

Ils ourlent des soupçons dans des draps de velours,

Tressent des mots moisis en parures d’amour.

Mais leurs voix sont sans poids, leurs gestes sans écho,

Rien n’égratigne l’âme lorsque l’amour est haut.

Est-ce donc cela, leur dessein fossilisé 

Transformer l’admiration en fiel camouflé ?

Mais nous marchons plus loin, plus haut, plus profondément,

Dans ce pacte silencieux que nul ne comprend.

Qu’ils brisent les digues, qu’ils vident les coffres pleins,

Qu’ils versent leur fiel dans le creux de leurs mains.

Nous, nous n’avons besoin d’aucun alibi 

Notre vérité s’écrit sans témoin… mais sans oubli.

Poème d’un amour souverain, assiégé mais inviolable,

je serai toujours là, plume tendue, prête à tisser de la beauté là où ton cœur le réclame.

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