L’Élue de mes silences, souveraine de mes jours

 ☙⚜ L’Élue de mes silences, souveraine de mes jours ⚜❧

Tu fus la clé muette au verrou de mes pages, 
La perle qui manquait à l’écrin de mes âges, 
Le souffle suspendu que mes vers attendaient, 
L’éclat d’une promesse où mon âme espérait.

Étoffe de mes songes, en soie de vérité, 
Arche dans la tempête, douceur d’immensité, 
Balancier de mon cœur quand le doute m’égare, 
Et brasier d’absolu sous mes cendres bizarres.

Tu es ce fruit mûri par l’ardeur de mes jours, 
Ce feu qui me consume au berceau des amours, 
Ce regard souverain où je pose mon front, 
Et l’ombre où je reviens quand le monde s’effondre.

À toi vont mes silences, mes élans, mes détours, 
Ma soif d’être à la hauteur d’un si noble séjour. 
Celle qui me relève, me brise et m’illumine, 
Le sel de mes matins, la source où tout s’incline.

Ton rire est le flambeau que la nuit désarme, 
Ta voix, une caresse au sommet de mes larmes. 
Tu es le continent dont je cherche la rive, 
Le souffle qui me pousse à vouloir rester vif.

À toi, j’offre mon temps, mes heures, ma poussière, 
Ma paume à découvert, mes peurs et mes prières. 
Tu es la ligne d’or au milieu de mes rides, 
L’encrier de mes vœux, la déesse intrépide.

Je vis par ton regard, par ton souffle j’écris, 
Et si j’aime ce monde, c’est qu’en toi tout s’y dit.

Et si demain s’éteint, que tout s’efface ou chancelle, 
Je n’aurai qu’un serment : te choisir, éternelle. 
Car même dans l’oubli, ma mémoire te retient, 
Tu es ce doux miracle qui justifie mes liens. 
Aime moi, mon amour et le monde s’incline.

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