Le secret et le visage
Le secret et le visage
Dans l’athanor du doute, je transmue l’argile en souffle, pourquoi moi, messager de soie
Le soufre du monde s’unit au mercure des songes en moi, flamme qui flamboie
La Materia prima éclaire la caverne, l’Idée s’incline vers moi, seuil qu’on revoie
Sous la voûte des arcanes, l’ouroboros efface les heures à moi, cercle qui ne s’éloigna
Les sphères de cristal éclatent dans le vide d’Héraclite sur moi, pluie d’étincelles qu’on ploie
Et l’or philosophique scelle l’énigme, écrite par moi, gardien de l’aube et de sa foi
Entre les colonnes d’Hermès, la lumière se tord en serpent autour de moi, onde qui se déploie
La voix de Zarathoustra s’éparpille en cendres jusqu’à moi, braise sacrée qui flamboie
Je hume l’encens noir des mondes futurs hors de moi, parfum d’étoiles et de joie
Sur l’athanor céleste, la balance de Thot penche envers moi, poids d’or qui se pavoise
La pierre cachée révèle le nom qui dissout l’ombre en moi, clé d’azur qu’on ne broya
Et l’ultime transmutation de l’Être s’accomplit par moi, note suprême qui se déploie.
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Et je comprends enfin que le secret que je poursuis n’est que le visage que me tend le monde,
miroir de ma voie.
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