Demain s’écrit sans bruit

 

Demain s’écrit sans bruit

Je ne sais comment entamer l’épopée 

Du monde futur que mon esprit voudrait peindre, 

Car chaque éclat du lendemain me plaît 

Et m’incite à rêver sans jamais me plaindre.

D’abord, le futur avance avec noblesse 

Souple comme l’eau, changeant comme la mer, 

Il lance un regard fait de sagesse, 

Où l’ombre et l’aube jouent à se taire.

 Son allure danse aux confins de l’espace, 

Comme un rêve forgé dans le verre des étoiles, 

Son souffle esquisse des mondes qui s'effacent, 

Des chants nouveaux sur des sentiers sans toile.

Quand je le contemple, le bruit devient silence, 

Les sons s’égarent, les pensées s'éteignent, 

Il me murmure sa lente délivrance 

Dans l’éther où mes illusions se baignent.

Le cosmos suspend son souffle immobile 

Face à l’avenir au manteau lumineux, 

Et dans ce calme vaste et docile 

La raison frôle l’abîme mystérieux.

Je célèbre l’apaisement où l’idée s’enracine, 

La flamme discrète d’un azur repensé, 

Le souffle rugueux que l’abîme dessine, 

Le voile intime d’un monde effacé.

Le Calme me happe, m’enlace, me soulève 

Il efface les mots, dissout leur gravité. 

Quoi de plus vaste que ce flux qui s’élève 

Sous des voûtes mouvantes, vers l’éternité ?

Quoi de plus vif qu’un fracas en silence, 

Un souffle vibrant sous le feu des pensées ? 

Il m’emporte, il m’élève, il me lance 

Vers la braise des âmes éveillées.

Oui, je m’abandonne à cet espace de grâce 

Je m’y fonds, je m’y perds, je m’y laisse porter, 

Car dans le Calme, le monde me dépasse, 

Et le futur commence à me chuchoter.

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