Les Miroirs de l'éphémère

 

Les Miroirs de l'éphémère

Dans l'écrin ténu d'un souffle suspendu, 

S'élève un balancier d'ombres inattendu. 

Un fil d'ivoire serpente au creux de l'air, 

Tissant des silences dans une trame légère.

Lorsque nos regards s'effleurent, éclat mouvant, 

Ils sculptent des arabesques dans le firmament. 

Le temps se dissout, fragile sablier de verre, 

Et l'éphémère devient éternité qu'on espère.

Tes yeux, lagons profonds où l'onde se mire, 

Éclosent en cascades d'éclat pour me ravir. 

Ils chuchotent des hymnes à la mer endormie, 

Un océan secret qui abrite l'infini.

Ton sourire, éclat d'ambre dans l'éther obscur, 

Laisse un sillage d’or aux contours les plus purs. 

Il est un phare dans l’immensité vacillante, 

Guidant mes pas perdus vers une rive éclatante.

Les mots que tu tais bruissent comme une brise, 

Portant l’écho des âmes que la passion attise. 

Chaque regard délie l'encre d'un parchemin, 

Écrivant l'invisible au seuil de nos destins.

Aimer, c'est plonger dans l'abyme des mystères, 

Découvrir l'ineffable, l'impalpable lumière. 

Quand ton souffle touche mon âme abandonnée, 

L'univers entier se dévoile en sérénité.

Je te contemple, et le monde se recompose, 

Chaque fragment perdu retrouve son apothéose. 

Dans cet écrin de vie, entre l’être et le rien, 

Je vois, dans ton regard, l’éternité qui revient.