La grâce dérobée, révélations au fil des gestes

La grâce dérobée, révélations au fil des gestes

De la terrasse brumeuse d'un bistrot oublié, 

Elle surgit, silhouette d'ombre et de clarté. 

Sous l'étoffe du vent, glissent ses pas feutrés, 

Un secret dans son sillage, un murmure voilé.

Une clarté caressait d'un rayon opalin, 

Les faîtes d'une avenue, jouant dans l'infini. 

Une tiédeur s'épanchait sur la peau nue, satin, 

Sur le rouge éventail en dentelle de lin.

Dans ses blancs escarpins, elle semblait rayonner, 

La dame aux charmes voilés, muse des citadins. 

Tel un lys effleuré par l'aube à dévoiler, 

Elle portait en silence le poids des anciens destins.

Cette douce lumière distillait une fragrance, 

Telle l’effluve d’un songe à jamais enlacé. 

La dame, rare symbiose entre grâce et constance, 

Éveillait aux cœurs las un feu pur et insensé.

Sous la cambrure noble de ses mains frémissantes, 

S'esquisse la douceur de lignes caressantes. 

Son souffle, tel un hymne à la vie renaissante, 

Gravait l’éternité en une beauté brûlante.

Le murmure du vent portait ses mots exquis, 

Des arabesques d’or dans des sons adoucis. 

Ses pas dansaient en grâce, vibrants, éblouis, 

Elle était le poème que l’amour avait écrit.

Et dans l’ombre des jours, où la lumière s’efface, 

Elle répand l’éclat d’une éclatante audace. 

Sous ses gestes légers, des promesses éclosent, 

Fracturant le silence d'illusions trop moroses.

Là, dans ce havre que la douceur embrasse, 

Le temps s’étire et ploie sous une tendre audace. 

Elle devient lumière où l’amour se confond, 

Un trésor indicible au regard qui répond.