Les chuchotements de la pendule

 


Les chuchotements de la pendule

De l'aube au crépuscule, nous parcourons nos âges, 
À travers les saisons, défiant les orages, 
Les années défilent, sans jamais de mirages, 
Ainsi s'écoule le temps, gravant nos visages.

Bravant la furie des vents, sans trembler nos cœurs, 
Sans qu'on élève la voix, face aux douleurs, 
Malgré les épreuves que l'on voit, ces labeurs, 
Dans son cours fluide ou flottant, bercé par les fleurs.

Les reliefs du sentier bigarré de mimosas, 
La sapinière qui règne, fière et sans gaz, 
Les champs infinis de colza, couleur d'extase, 
N'ont jamais changé, ne fût-ce d'un fragment ! 
Divine magie, avance comme une roue sans trêve.

Ô, nous humains ! Ne sommes-nous pas éphémères ? 
Notre passage n'est-il pas tracé par les prières ? 
Minuscules, nous sommes dans cet univers clair, 
Sinon pourquoi les dinosaures ont-ils quitté cette terre ?

La symphonie du temps ne plie ni ne s'arrête, 
Immuable, elle crée ses scènes et ses cartes nettes, 
Ignorant les incompréhensions qui minent nos têtes, 
Poursuivant son chemin, amplifiant ses douces fêtes.

Les heures sont des vagues sur l'océan sans âge, 
Chaque instant, un navire, défiant l'orage, 
Les secondes sont des étoiles, scintillantes de leur passage, 
Guidant nos vies sur la mer du temps, douce image.

Nous sommes des voyageurs dans ce vaste univers, 
Des âmes errantes, cherchant à percer les mystères, 
Chaque moment vécu, une histoire d'éther, 
Un poème gravé dans le livre de l'éternité, sincère.

Ainsi, la pendule murmure son chant ancien, 
Rythmant la danse du destin et de ses liens, 
Nous rappelant à chaque battement, le besoin, 
De la beauté fugace de la vie, ce chemin.



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