Éveil au Crépuscule Pluvieux

 

Éveil au Crépuscule Pluvieux

Au cœur de ma nuit, je cherche l'éveil serein, 

Un éclat de pensée, maître du moment furtif, 

Messagère d'hiver, au doux battement vif, 

Créant une pénombre, un berceau éternel divin.

Symphonie de pluie, glissant sur les vitres cristallines, 

Les gouttes tissent des trésors secrets et clandestins, 

Se murmurent sur les pavés des rivières muettes et divines,

 Averse d'une nuit, que dans mon esprit, je recrée sans fin.

Seul, le réverbère éclaire ce rêve imaginaire, 

Un monde en silence, par l'ombre embrasé, 

Où l'âme vagabonde jusqu'à l'aube des chimères, 

D'un songe éternel, en veille inachevée.

Dans la brume hivernale, les nervures froissées se dévoilent, 

La pluie délicate dissout la grisaille morose, 

L'ombre se déchire, fragile nuage frêle, 

Veines du ciel à la douce tenaille qui repose.

Le vent d'hiver sculpte l'horizon inégal et sauvage, 

Angles tranchants écrits à l'encre fluide du temps, 

Il ouvre des fenêtres au ciel matinal en hommage, 

Et murmure aux feuilles un dernier testament émouvant.

Parfois, il nous traverse, éclipse invisible et sonore, 

Révélant le silence que l'âme n'ose boire, 

Un souffle demeure, un rêve indicible encore, 

Dans l'écho du ciel et ses secrets à voir, à croire.

Sous le voile des nuages, la pluie murmure doucement, 

Les gouttes dansent des mélodies sous la lune voilée, 

Chaque averse raconte une histoire de vent et de temps, 

Dans l'ombre de la nuit, les rêves se font et se défont en secret.